• C'est sur le site d'IsraelValley que j'ai découvert cet article, dont je donne le lien en fin de cet article pour que chacun puisse se forger son opinion à partir de l'original.

    Et ce site, lequel n'est autre que celui de la CCFI (Chambre de Commerce Franco-Israélien), ne cache pas sa satisfaction, qui annonce d'emblée: "Notre journal en ligne est très heureux de relayer cette lettre parue ce jour dans le journal Le Monde (…)".

    Apparemment il s'agirait donc d'une bonne nouvelle, et ne voulant pas bouder un petit plaisir, j'ai poursuivi la lecture. Et là, surprise. Je précise : mauvaise surprise.

    De quoi s'agit-il ? De la protestation d'un certain nombre de signataires contre la campagne BDS (Boycott, désinvestissement, sanctions), lancée depuis des mois par un certain nombre de palestinolâtres – on voudra bien me pardonner cette expression qui se veut plus ironique qu'autre chose.

    Ainsi résumé, il est vrai qu'il s'agit apparemment d'une bonne nouvelle : des gens réagissent à la campagne BDS.

    Mais il convient de se pencher attentivement sur les raisons de cette réaction, sur ses à-côté, ainsi d'ailleurs que sur les signataires de cette lettre parue dans l'édition du 2/11/2010 du journal "Le Monde", dont je me garderai de mettre en doute l'orientation pro-israélienne bien connue !!

    Il est agréable de voir des politiques, des philosophes, des avocats, des essayistes, réunis pour souligner "la globalité du rejet et sa bêtise". On retiendra que ce beau monde inclut cinq comédiens officiels – auxquels il faut adjoindre deux directeurs de théâtre. Etant entendu que je ne mets pas dans la catégorie des comédiens les cinq politiques ni les trois avocats.

    On retiendra également que, parmi les signataires, on retrouve le président, le vice-président et le secrétaire général de JCALL…

    Ceux-ci voulaient-ils se faire pardonner leur appel de mai dernier ?

    C'est ce que l'on pourrait croire, mais la démarche est plutôt maladroite, quand on lit les passages suivants:

    "C’est pourquoi, nous, associations, citoyens de tous bords, acteurs de la vie de notre pays, tous également attachés à la paix au Moyen-Orient et, donc, à l’avènement d’un Etat palestinien viable et démocratique aux côtés d’Israël, (…)".

    Notons ce "donc, à l’avènement d’un Etat palestinien viable et démocratique aux côtés d’Israël," qui suppose d'une part que les palestiniens souhaitent un état qu'ils auraient pu avoir dès 1947, d'autre part qu'il s'agirait d'un état démocratique.

    La suite est aussi fort intéressante :

    "La possibilité de critiquer, même de manière vive, le gouvernement israélien concernant sa politique vis-à-vis des Palestiniens n’est pas ici en cause."

    Ben voyons !

    Et cet aveu :

    " Peu de gouvernements sont autant sévèrement jugés, y compris par certains d’entre nous."

    Aveu que l'on ne peut qu'enregistrer.

    Le sommet de la suffisance est à mon avis atteint dans ce passage qui m'a stupéfait :

    " La paix ne se fera pas sans les Palestiniens. Mais elle ne se fera pas non plus sans les Israéliens. Et moins encore sans les intellectuels et les hommes et femmes de culture qui, quels que soient leur pays d’origine ou leur parti pris politique, travaillent à rapprocher les peuples."

    Ces gens semblent donc ignorer que c'est sous ce gouvernement aussi sévèrement jugé que la "west bank" connait une embellie économique sans précédent, en grande partie due au lever de nombreux barrages et check-points.

    Pour mener à bien une telle politique, il faut des responsables politiques sur place, et non pas des intellectuels, des femmes et des hommes de culture qui se trouvent "à cinq heures de Tel Aviv et Jérusalem".

    Il faut des gens pragmatiques, élu par celles et ceux qui, sur place, reçoivent les joyeux projectiles de Gaza et, seuls, sont habilités à élire démocratiquement ceux qui vont les représenter.

    Un peu de modestie, parfois, ne nuit pas.

     

    Iaakov R.

     

    On trouvera l'article ici:

    http://www.israelvalley.com/news/2010/11/01/29085/israelvalley-le-boycott-d-israel-est-une-arme-indigne-et-illegale-une-lettre-dans-le-monde-signee-par-bhl-francois-hollan


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  • Communiqué de presse du comité de soutien à Catherine Pederzoli – Mercredi 6 octobre 2010

     

    Tous avec Catherine Pederzoli dimanche 10 octobre

     

    Réintégration et réhabilitation de Catherine Pederzoli : c’est ce que demande son Comité de soutien.

     

    Nous appelons à un rassemblement dans ce sens dimanche 10 octobre  à 15 heures aux abords du ministère de l’Education nationale (angle des rues Saint-Simon et de Grenelle), dans le 7e arrondissement de Paris.

     

    Catherine Pederzoli a été suspendue de ses fonctions, pour quatre mois, le 1er septembre dernier, suite à un rapport de l’Inspection générale de l’Education nationale mettant en cause sa manière d’enseigner la Mémoire de la Shoah et d’organiser des voyages pédagogiques sur les lieux de vie et d’extermination des Juifs d’Europe.

     

    Atteinte dans sa vie professionnelle, elle l’est aussi dans sa dignité depuis que la rumeur lui impute défaillances psychologiques et manquements divers. Catherine Pederzoli n’est pas la seule à subir de telles calomnies. Le cas de Lila Amoura, professeur d’allemand dans un collège de Seine-Saint-Denis, relève du même syndrome. Elles ne sont malheureusement pas les seules, aujourd’hui en France, à se heurter à des agissements incompréhensibles et scandaleux dont l’origine concerne l’enseignement de la Shoah.

     

    D’autres enseignants, dans d’autres académies, quelles que soient leurs confessions ou leurs origines, y sont confrontés.

     

    Il est temps de porter à la connaissance de l’opinion publique l’existence de tels dysfonctionnements qui adviennent en dépit des circulaires et des directives ministérielles, en dépit des supports pédagogiques et du travail remarquable de l’institution. Et de s’interroger sur les questions que posent de tels dysfonctionnements.

     

    Le comité de soutien à Catherine Pederzoli s’est constitué en vue d’apporter son appui aux élèves, anciens élèves, parents d’élèves et collègues nancéiens qui se sont mobilisés pour la défendre. Il rassemble aujourd’hui de nombreuses associations et personnalités*  issues de toutes les communautés soucieuses de ne pas voir mis en péril l’indispensable travail de mémoire que le monde civilisé, sorti de son silence il y a à peine quarante ans à l’égard de la tragédie, reconnaît comme un élément fondateur de l’apprentissage de la citoyenneté.

     

    La vingtaine de cas similaires déclarés dans une dizaine d’académies sont certes minoritaires à ce jour, mais ils sont emblématiques de ce que la République, fer de lance exemplaire de cette conscience morale, ne saurait tolérer sur son territoire.

     

    Si d’aucuns estiment devoir réfléchir à cet enseignement, en tout état de cause les professeurs victimes d’ostracisme n’ont pas à payer le prix de telles polémiques.

     

    * Liste de quelques associations et personnalités :

    MEMORIAL 98 

    Collectif VAN [Vigilance arménienne contre le négationnisme]

    CRAN (Conseil représentatif des associations noires de France)

    BNVCA (Bureau national de vigilance contre l'antisémitisme)

    UPJF (Union des patrons juifs de France)

    UMDPJF (Union des médecins, dentistes et pharmaciens juifs de France)

    Bnai Brith France

    Collectif d’urgence

    Agir ensemble

    et de nombreuses autres associations

    Tropiques FM et d’autres radios communautaires

    Bernard-Henri Levy et la Rédaction de la Règle du Jeu, Marek Halter, Julien Dray, Jack Lang, Claude Goasguen, Jean-Pierre Brard, et de nombreux autres intellectuels et hommes politiques

    Et plusieurs journalistes

     

     

    Contact presse : 06 99 09 73 89


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