• Glané sur jssnews.com sous la plume de gally (modérateur) ce rappel historique.

    Quelques témoignages de voyageurs en eretz israël...


    Les Arabes affirment de nos jours que les Juifs s’emparèrent d’une contrée bien établie, peuplée et verdoyante. Tous les récits de voyage et rapports sur la Palestine du XVIIe au XIXe siècle attestent au contraire d’une région vide de l’Empire ottoman. Henry Maundrell en 1697 : Nazareth, « un village minuscule et sans importance » ; Jéricho, « une bourgade minable et sale » ; Acre, « une désolation »[14]. L’archéologue britannique Thomas Shaw en 1738 : la Terre Sainte «vide, désolée et manquant de tout »[15]. Le comte Volney en 1785 : Nous avons du mal à reconnaître Jérusalem…on y compte environ douze mille habitants »[16]. Alphonse de Lamartine qui visita la région en 1832 écrit dans le Voyage en Orient (1835) qu’à part Jérusalem, il ne rencontra pas âme qui vive et que la Palestine était « le tombeau de tout un peuple ». Ou encore Alexandre Keith en 1844 : « A l’époque de Volney, la Terre Sainte n’en était pas encore arrivée à l’état de désolation totale décrit par les prophètes »[17]. Et puis le consul britannique en Palestine ottomane, James Pinn en 1857 dans un rapport à Londres : « Le pays est à peu près inhabité »[18]. Le compte rendu le plus célèbre de l’état des lieux de la Palestine ottomane à la fin du XIXe siècle et à la veille de la première aliyah est le journal de Mark Twain, témoin oculaire en 1867 :

    « Pas un seul village [dans la Vallée de Jezréel] –rien sur trente miles dans les deux sens. Deux ou trois petits groupes de tentes bédouines, mais pas une seule habitation permanente. On peut voyager pendant dix miles sans rencontrer dix êtres humains (…) Déserts sans âme qui vive, collines vides (…) ruine mélancolique de Capharnaüm, stupide village de Tibériade, enterré sous six palmiers (…). Nous arrivâmes à Tabor sans encombre et sans rencontrer âme qui vive tout au long du chemin. Nazareth est désolée (…) Jéricho est en ruine, comme inchangée depuis le miracle de Josué il y a plus de trois mille ans; Bethléem et Béthanie, dans leur pauvreté et leur humiliation, n’ont plus rien pour rappeler qu’elles furent honorées par la présence du Sauveur, ces endroits où les bergers chantaient « paix sur terre, grâce à l’homme » n’abritent pas une créature vivante (…) Bethesda et Horzine ont disparu et les déserts autour d’elles où des milliers d’hommes écoutèrent la voix du Sauveur et mangèrent le pain miraculeux, elles se sont endormies dans une solitude qui n’est plus habitée que par des oiseaux de proie et des renards qui rôdent[19].”

    On peut également citer le cartographe britannique Arthur Penrhyn Stanley : « ni signes de vie ni habitations en Judée, sur des distances entières » dans une oeuvre parue en 1862[20].

    Voilà pour le pays verdoyant « envahi » par les Juifs en 1882. Au moment où passe Mark Twain, la population de la Palestine ottomane est de quelque 400 000 âmes – Juifs et Arabes confondus. La première vague d’immigration, en 1882, entraîna celle des Arabes de l’Empire ottoman qu’attiraient les perspectives d’emploi fournies par l’infrastructure juive en Palestine. Un fait attesté et durable : « L’immigration arabe en Palestine, depuis 1921, est nettement plus nombreuse que l’immigration juive », déclare par exemple le Président Roosevelt en 1939[21]. C’est que la « communauté juive palestinienne » a lancé une économie dynamique. En 1947, le salaire d’un ouvrier arabe de Jaffa multiplie par deux celui de son collègue de Naplouse. De 1922 à 1947, la population arabe croît dans les villes et régions où les Juifs sont majoritaires : de 290% à Haïfa, de 158% à Jaffa et de 131% à Jérusalem – pour une croissance de 50% en moyenne dans les régions où les Juifs ne sont pas installés[22]. Selon l’historien Ernst Frankenstein, au moins 25% des Arabes qui vivaient en Palestine en 1882 étaient des nouveaux venus ou les descendants des Egyptiens ayant conquis la région en 1831[23].

    A la date où les Britanniques reçoivent de la Société des Nations en 1920 un mandat sur l’ensemble du territoire correspondant aujourd’hui à ceux d’Israël, de l’Autorité palestinienne et de la Jordanie, 900 000 personnes s’y trouvaient (dont 600 000 en Palestine occidentale, à l’ouest du Jourdain). Dès le début du XVIIIe siècle, les villages, en particulier le port de Jaffa, étaient peuplés non seulement de Juifs et d’Arabes, mais de Turcs, de Grecs, d’Arméniens, de Bosniaques, de Druzes, de Kurdes, de Perses, d’Egyptiens, de Templiers allemands…Les Arabes étaient pour l’essentiel nomades et ne constituaient qu’un groupe ethnique parmi d’autres. A l’époque de la partition par les Nations unies en 1947, les Juifs étaient majoritaires à l’Ouest : 538 000 contre 397 000 Arabes.


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  • Commentaires

    1
    rackam
    Vendredi 20 Mai 2011 à 20:37

    J'ai appris plein de choses.

    Merci.

    2
    Sabra
    Samedi 21 Mai 2011 à 17:19

    Les anglophones trouveront dans l'article ci-dessous d'autres renseignements, plus récents, a propos des "Pali-leaks":

    The Guardian and Al-Jazeera Great Deception

    Palestinian documents that were leaked were presented as a historic political turnabout. New research reveals the fact that it's a fraud

     

    https://docs.google.com/document/d/1zmNmpA4SI9tKtcDTJ9_GBrVc5BRR1bxiL1omevSwmWs/edit?pli=1#

    3
    Sabra
    Samedi 21 Mai 2011 à 17:20

    Hi RK!

     

    4
    Mercredi 10 Août 2011 à 11:26
    Gally

    Merci de me citer

     

    J'ai depuis mis en ligne un article nettement plus complet que j'avais retrouvé sur le Web :

    http://jssnews.com/2011/05/27/le-mythe-palestinien/

     

    Bonne lecture

    5
    Rotil Profil de Rotil
    Mercredi 10 Août 2011 à 11:44

    Merci Gally, je l'ai mis en accueil... 

    P.S.: pas de merci pour le fait de te citer, je le fais systématiquement car c'est vraiment la moindre des choses !

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