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AUX PORTES DE LA FRANCE. Poème de Sandrine Rotil-Tiefenbach.
AUX PORTES DE LA FRANCE
L’enfant devra s’enfuir avant l’aveugle, le
barbare tribunal,
en plein cœur de la rue parmi larmes et dédalessa bouche nue déjà
en sang
de la langue seule qu’il a
connue
et des enfants de son école
de sa mémoire les
farandoleson lui a dit ces temps actuels
avec ta mère file au grand loin,
cette terre promise dont tu n’as
jamais humé le moindre ciel,
ici s’en viennent des flambeurs,
des voleurs d’âmes, des assassinsj’ai faim répondait-il
comment dessine-t-on un pays
sans visage ?
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Commentaires
Magnifique et poignant