• Monsieur Jean Daniel, à la niche !

    J'ai reçu ce matin, relayé par un blog ami (il est dans mes liens externes), un éditorial de Jean Daniel diffusé, apparemment, par Israëlvalley sous le titre "Jean Daniel: Israël n'est pas si mauvais que cela."

    Comme j'ignore si le titre est de Jean Daniel ou d'Israëlvalley, je ne l'imputerait pas au premier, mais me contenterais de signaler quand même que ce titre indique quand même qu'Israël est mauvais. Peut-être pas "tant que ça" – ce ne veut pas dire grand-chose, mais quand même mauvais.

    J'en viens au texte de Monsieur Daniel, dont je donne copie en commentaire de ce billet.

    Comment peut-on dire autant de bêtises en si peu de mots ?

    Je vais revenir sur cet éditorial  qu'il conviendrait de lire de bas en haut.

    La conclusion:

    " Il est d’ailleurs évident que pour n’être pas centrale, le conflit israélo-palestinien suscite dans l’Orient arabe et islamique des problèmes artificiels et passionnels dont l’absurdité est aujourd’hui plus tragique que jamais. Plus qu’avant ? Oui, parce que d’une part tout le monde, au fond veut la paix, et personne ne croit qu’elle résoudra les problèmes et les rêves des révoltés d’un printemps arabe que le prochain été n’arrêtera pas."

    Ah bon, tout le monde veut la paix ? Le Hamas veut la paix, le hezbollah veut la paix, l'AP veut la paix, très bien, madame la marquise, tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes !

    Une autre perle se trouve plus haut :

    " Est-ce ce calme que des groupes Palestiniens non encore identifiés mais stratégiquement très murs, ont voulu dissiper, fussent avec des moyens atroces ? En tout cas les premiers assassinats épouvantables d’une famille juive, puis l’envoi de roquettes palestiniennes après la riposte aérienne d’Israël, et enfin la bombe qui a explosé en plein cœur de Jérusalem. 

    Tout cela montre que les Palestiniens ont voulu signaler qu’il fallait tout de même compter avec eux."

    Je n'ai pas la même vision des choses, Monsieur Daniel. Pour moi, cela montre que tout le monde, justement, ne veut pas la paix, cela montre que l'enseignement de la haine conduit à des actes qu'on ne peut qualifier que de barbares, et auxquels on n'a pas le droit d'apporter un début de justification en présentant ces actes comme simple volonté de signaler qu'il faut compter avec leurs auteurs.

    Mais la perle des perles est ici :

    " Les Israéliens (…) ont été très attentifs au fait que l’exemple des révoltes arabes étaient suivies par des jeunes Palestiniens contre leur gouvernent aussi bien de Ramallah que de Gaza. Hélas, il n’y avait pas en Israël même une jeunesse en révolte contre Messieurs Netanyahou et Libermann."

    Ainsi, les choses sont clairement dites : il faudrait que la jeunesse d'Israël se révolte contre le seul gouvernement démocratiquement mis en place de toute la région.

    Monsieur Daniel, vos propos ne m'inspirent qu'une conclusion : A la niche ! Cessez d'aboyer, la caravane passe.


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  • Commentaires

    1
    Rotil Profil de Rotil
    Lundi 4 Avril 2011 à 15:19

    Le texte de Jean Daniel:


    "On s’émerveillait jusque là que le nom même d’Israël ne figurât nulle part dans les commentaires sur les convulsions des révolutions arabes. Pas un mot à Tunis, pas un mot au Caire, mais pas davantage au Yémen ou à Bahreïn et surprise des surprises en Syrie ! Autrement dit on revenait à une certaine vérité trop souvent oubliée : ce que nous appellerons la « centralité » d’Israël dans les conflits arabes ou islamique n’est nullement une évidence. C’est une construction instrumentalisée. 


     


    En fait si Israël n'existait pas ou si par malheur il disparaissait, cela ne changerait pratiquement rien aux confrontations et aux révolutions du monde arabo-islamique. Par deux fois à Tunis, questionné par des journalistes français et britanniques sur Israël, j’ai entendu des jeunes insurgés Tunisiens répondre qu’ils en avaient assez que l’on se serve de la haine d’Israël pour détourner les citoyens de leurs préoccupations libertaires et de leurs revendications sociales. J’ai même lu la traduction d’un article paru dans un quotidien arabe décrivant la fourberie de certains gouvernements arabes qui refusaient leur secours aux palestiniens, tout en alimentant une propagande antisioniste et antisémite dans les élites. 


    Les Israéliens par leur silence et une discrétion, peu dans leurs habitudes, ont montré qu’ils étaient conscients de la chance qu’ils avaient d’être ignorés. Davantage : ils ont été très attentifs au fait que l’exemple des révoltes arabes étaient suivies par des jeunes Palestiniens contre leur gouvernent aussi bien de Ramallah que de Gaza. Hélas, il n’y avait pas en Israël même une jeunesse en révolte contre Messieurs Netanyahou et Libermann. Le premier ministre d’Israël pouvait maintenir et encourager les populations à construire et à occuper davantage d’immeubles d’habitations dans les territoires occupés. Pour le reste le calme était apparent. 


    Est-ce ce calme que des groupes Palestiniens non encore identifiés mais stratégiquement très murs, ont voulu dissiper, fussent avec des moyens atroces ? En tout cas les premiers assassinats épouvantables d’une famille juive, puis l’envoi de roquettes palestiniennes après la riposte aérienne d’Israël, et enfin la bombe qui a explosé en plein cœur de Jérusalem. 


    Tout cela montre que les Palestiniens ont voulu signaler qu’il fallait tout de même compter avec eux. On peut dire d’ailleurs que si la « centralité » d’Israël a disparu des calculs, il y a toujours en Iran et ailleurs dans le Hamas et le Hezbollah des éléments soucieux de la réveiller. Il est d’ailleurs évident que pour n’être pas centrale, le conflit israélo-palestinien suscite dans l’Orient arabe et islamique des problèmes artificiels et passionnels dont l’absurdité est aujourd’hui plus tragique que jamais. Plus qu’avant ? Oui, parce que d’une part tout le monde, au fond veut la paix, et personne ne croit qu’elle résoudra les problèmes et les rêves des révoltés d’un printemps arabe que le prochain été n’arrêtera pas."


     


     


     


     


     


     

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    2
    Addis
    Lundi 4 Avril 2011 à 16:16

    Bonjour Rotil,

    J'arrive de temps en temps sur votre blog par le biais d'Allegra et Mirage. Grâce à vous, et à eux, et à leurs commentateurs, j'accède à des informations que la seule consultation de la presse traditionnelle française ne permet pas de connaître. Ainsi du rapport Goldstone, et de l'article plus ou moins repentant du sieur Goldstone lui-même.

    Merci pour tous ces éclairages, et bonne continuation.

    Addis (on s'est croisé sur Causeur)

    3
    Sabra
    Mardi 5 Avril 2011 à 19:50

    A l'asile plutôt! 

    Les camarades doivent bien avoir les bonnes adresses réservées aux apparatchiks. 

    Quel délire! La jeunesse israélienne n'a pas découvert Twitter et Facebook hier, ce sont ses parents et frères et sœurs qui ont permis à ces "médias" de voir le jour, et aux machines de les incorporer. 

    La jeunesse israélienne a une culture qui fait cruellement défaut à ce vieux anti-israélien: celle de la liberté.

     

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