• Quatre ans de malheur ou plus...

    Obama l'a donc emporté, et c'est à quatre ans de malheur que nous sommes condamnés… Et peut-être bien plus que quatre ans.

    ***

    20 janvier 2009… J'étais encore en France, et mon frère Denis était encore de ce monde. Je l'avais invité chez moi pour assister en direct à la prise de fonction du premier président un peu noir des Etats-Unis…

    Je ne me crois pas capable de trouver les mots pour exprimer l'enthousiasme que nous partagions. Nous buvions ses paroles avec la certitude que la Grande Amérique était de retour, celle qui fait rêver parce qu'elle est toujours capable de se remettre en question.

    J'étais bien un peu sceptique en l'entendant proposer un dialogue avec les pays qui traitaient les Etats-Unis de "grand satan", mais je me disais qu'au moins il aurait tendu la perche. Et n'ajoutait-il pas que ceux qui refuseraient le dialogue n'auraient à attendre aucune indulgence?

    ***

    Vint le discours du Caire. Et là, je me suis demandé si ce beau président vivait dans la vraie vie. Mais j'espérais encore que ce n'était qu'un peu de manque d'expérience…

    ***

    Je ne ferai pas l'historique de mes déceptions suivantes, ce serait long et fastidieux.

    Ceux qui fréquentent ce microblog savent que j'ai maintenant un point de vue israélien. A ce titre, j'ai bien des raison de détester Monsieur Obama.

    Mais je peux mettre cela de côté, du moins pendant un moment.

    Je crois – l'aspect israélien mis un moment entre parenthèses - que la nuit que nous venons de vivre est une catastrophe dont on n'a pas idée. Et c'est peut-être une des choses qui m'attristent le plus.

    J'ai le sentiment qu'il y a là une réelle perte de conscience des choses.

    ***

    J'écoutais hier une émission d'une radio française où j'appris qu'environ 90% des français sont "obamistes". C'est proprement hallucinant.

    Qu'a donc fait Obama depuis ses quatre années passées à la Maison Blanche?

    Sur le plan économique, il a plus que triplé la dette des Etats-Unis; Sous son premier mandat, le nombre de chômeurs a augmenté, celui de ses concitoyens qui survivent grâce à l'aide sociale aussi, dans une triste proportion.

    La note des Etats-Unis, celle qui évalue la fiabilité de sa signature pour emprunter, a baissée.

    Ce ne sont là que quelques points des résultats de sa politique économique.

    Or, non seulement l'Europe, mais le monde entier souffre d'une crise économique sans précédent, cependant que les Etats-Unis, que cela plaise ou non, demeurent la locomotive de l'économie mondiale.

    Et la réalité est celle-ci, toute simple: sous son premier mandat, l'action de M. Obama a aggravé la crise aux USA, et par voie de conséquence la crise dans le monde entier.

    ***

    Parlons maintenant de la politique étrangère de M. Obama.

    Elle repose sur l'idée que si le monde va mal, c'est parce que les USA sont trop puissants. Cette idée est largement développée par Monsieur Guy Millière qui, parce qu'il n'aime pas M. Obama, est quasiment interdit de parole dans les médias français.

    Cependant, tout ce qu'il dit est confirmé par les actions de M. Obama.

    Celles-ci ont consisté à affaiblir l'influence des USA, et a encourager l'émergence de nouvelles puissances.

    Son action a aussi été d'encourager une redistribution de toutes les cartes, donc à introduire une grande instabilité sur le plan géopolitique.

    Il a favorisé, pour le moins, les fameux "printemps arabes", qui ont plutôt, on commence à s'en apercevoir, tout des rigueurs hivernales.

    Les résultats de cette politique – non pas d'apaisement, mais de renoncement – ne se sont pas fait attendre: l'Iran rigole, la Turquie a rompu avec Israël et, dans l'affaire cypriote, se gausse de l'Union Européenne.

    Le dernier épisode nous est venu de Lybie, avec l'ambassadeur des Etats-Unis assassiné, certains disent violé…

    Les Etats-Unis se sont presque excusés de l'incident.

    ***

    Alors, ce matin, je lisais un article sur un site que je fréquente encore de temps en temps et où un auteur prolixe se déclarait satisfait de la réélection de Mister Obama.

    Cette personne se réjouissait des résultats, parce que, expliquait-elle, au moins, avec Obama, on n'aurait pas de guerre… Il faisait allusion à l'Iran.

    Je vois, moi, les choses autrement. Je pense que les risques de guerre sont, bien au contraire, considérablement augmentées.

    Je disais plus haut que je mettais mes préoccupations d'israélien entre parenthèses – un moment. Je ferme donc cette parenthèse et reprends ma liberté de parler en tant qu'israélien.

    Et voici comment je vois les choses: si Romney avait été élu, les ayatollas d'Iran auraient cru à ses menaces d'intervention musclée.

    Et une guerre aurait pu, peut-être, être évitée.

    Si Romney avait été élu, Israël aurait cru à sa parole et s'en serait trouvée relativement rassurée.

    Mais nous sommes maintenant dans une situation radicalement différente. Les ayatollahs savent qu'ils ont les mains libres, et Israël est confortée dans l'idée qu'elle ne peut compter que sur elle-même pour assurer sa sécurité.

    Et Israël n'acceptera pas de prendre le risque. Hitler avait annoncé son intention d'éradiquer le peuple juif dix ans avant d'entreprendre sa sinistre besogne. Et il l'a fait. L'Iran annonce la même chose depuis dix ans, et Israël pense que ces affirmations sont le reflet de ses intentions.

    Pour ces raisons, si le gouvernement d'Israël apprenait que l'Iran serait en mesure de nous expédier une bombe atomique après-demain, je suis convaincu que nous mènerions une attaque préventive dès demain, sinon aujourd'hui même.

    Nous ne le ferions qu'en dernier recours, nous préférerons toujours des méthodes plus soft tels que virus informatiques ou éliminations ciblées d'atomistes, mais le jour où notre survie serait mise en danger, nous utiliserions tous les moyens à notre disposition.

    Les conséquences pour le monde seront désagréables, y compris d'ailleurs pour nous-mêmes.

    Mes ces conséquences seront imputables à l'impotent Potus et à sa politique de lâcheté ou de complaisance. 

    Pas à nous, qui avons le droit de défendre notre existence.

    ***

    En guise de non-conclusion…

    D'autres interrogations m'agitent:  l'attitude partiale des médias, en France mais pas seulement (même en Israël), démonisant Romney et sanctifiant Obama.

    Et bien d'autres encore, ce qui pourrait faire l'objet d'articles à suivre pour compléter celui-ci.

     7 novembre 2012

    כ"ב חשון ה-תשע"ג       

     

     


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