• L'érosion de la communauté juive en Europe. Adaptation française de Gad.

    Source: lessakele.over-blog.fr

     

    L’érosion de la communauté juive d’Europe


      
     

     

    Adaptation française de Sentinelle 5771 ©


    Dans de nombreuses communautés, des dirigeants juifs sont en état de déni, insistant sur l’exagération du niveau d’antisémitisme.


         

    Même si le drapeau de l’Islam flottera finalement sur l’Europe et que la majorité des Juifs s’assimileront ou émigreront, une présence juive comprenant principalement des enclaves de Juifs ultra-orthodoxes prévaudra probablement, en particulier dans les villes principales.


     

    Il y a seulement quelques décennies, des analystes prédisaient que l’antisémite était une espèce en voie de disparition. Hélas, le pendule est reparti à l’autre extrémité et aujourd’hui, l’avenir des Juifs européens apparaît de plus en plus sinistre. L’aggravation du climat antisémite prévalant à travers le continent émane non seulement des migrants musulmans mais aussi des masses indigènes pour qui l’Holocauste est devenu un faible souvenir et est même souvent inversé comme véhicule supplémentaire pour diaboliser et délégitimer l’Etat d’Israël.


    En effet, si l’on pèse l’impact de l’anti-israélisme rampant (qui sert de substitut à la chasse au Juif traditionnel) associé à la reviviscence de l’antisémitisme classique, il est tentant de conclure que selon les termes de « l’antisémitisme populiste », le statut des Juifs en Europe aujourd’hui est encore pire que dans les années 1930 pendant l’âge d’or de la propagande nazie. A l’époque, la Gauche et les Libéraux manifestaient hautement leur opposition à la chasse au Juif alors qu’aujourd’hui ils sont, au mieux, des observateurs silencieux et conduisent fréquemment la meute dans des campagnes pour diaboliser Israël et diffamer le Peuple juif.


    La haine antisémite pathologique qui balaie l’Europe se manifeste par une violence accrue contre des Juifs dans la rue, des profanations de synagogues et de cimetières et le barbouillage de graffiti. Elle est particulièrement évidente dans les réponses injurieuses qui apparaissent dans les réponses dans les media – bon baromètre du préjugé populiste – quand on discute d’un problème israélien ou juif.

     

    Des enquêtes d’opinion démontrent que la haine d’Israël et du Peuple juif est encore plus prévalente au niveau de la base que dans l’approche plus subtile adoptée par les gouvernements.


    Cela s’étend même à l’Allemagne qui a une relation spéciale avec le Peuple juif et promeut des initiatives éducatives intensives sur l’holocauste. Dans un sondage récent, 47.7 % des répondeurs allemands agréaient cette déclaration : « Israël conduit une guerre d’extermination contre les Palestiniens ». Inutile de le dire, la description d’Israël comme Etat nazi a pour sanction morale sa délégitimation et sa destruction.


    Ces sinistres données en Europe rappellent les attitudes antisémites médiévales qui reprochaient aux Juifs d’être à l’origine de tous les maux et maladies du genre humain, allant de la peste aux crimes rituels. Aujourd’hui, la patrie juive est perçue comme la source principale de l’instabilité mondiale et attire une plus grande hostilité que les Etats voyous notoires comme l’Iran, la Corée du Nord, et jusque récemment, la Libye.

     

    L’environnement antijuif indigène est intensifié par une violence physique accrue dirigée contre des Juifs par des immigrants musulmans, dont beaucoup d’imams européens y ayant élu domicile et de media, qui seraient dignes de bouquets de la part des nazis pour la haine antijuive qu’ils ont engendrée. Un ancien Commissaire européen, Fritz Bolkestein, est récemment allé assez loin, recommandant que les Juifs pratiquant en Hollande émigrent en Israël parce qu’il doutait de la capacité du gouvernement à les protéger contre les agressions croissantes des immigrants islamiques.

    En superficie, la gravité de la situation est un peu brouillée parce que ironiquement, les Juifs jouissent d’une plus grande mobilité sociale que jamais auparavant. Ils font librement des mariages mixtes et sont rarement ostracisés ou discriminés dans leurs vies professionnelles – aussi longtemps qu’ils demeurent des Juifs « silencieux ». Certains vivent aussi aux confins de leurs propres communautés et leurs relations avec les non juifs tendent à être limitées en priorité aux affaires ou aux activités professionnelles.

    Ainsi, dans de nombreuses communautés juives, des dirigeants juifs sont en état de déni, insistant sur l’exagération du niveau d’antisémitisme, mettant en avant que le principal problème en cause est l’Etat juif et qu’il faut distinguer entre la diabolisation et la délégitimation d’Israël et la haine antijuive.

    Pourtant, la législation hollandaise en délibération, conçue pour mettre hors la loi la « shech’ita » et son extension possible à d’autres pays européens, suggère que même les pratiques traditionnelles juives sont attaquées. Quand le lobby pour le « bien-être de l’animal », ignorant l’abattage rituel, se concentre sélectivement sur l’interdiction de la tradition juive de cette manière, c’est certainement un sujet de préoccupation.

     

    De plus, beaucoup de parents d’enfants qui rencontrent l’antisémitisme l’école ou à l’université concèdent en privé qu’ils sont profondément pessimistes sur l’avenir et mesurent que dans un tel environnement hostile, leurs enfants se voient déniés l’opportunité de rester des Juifs fiers d’eux-mêmes.

    D’un autre côté, en retour de bâton à l’extrémisme et à la violence musulmans, un dégoût croissant émerge au niveau populaire contre l’influence islamique, même si l’islamophobie tant décriée est un phénomène marginal en comparaison à l’hostilité et à la violence dirigée contre les Juifs.

    Le multiculturalisme, que les Juifs avaient adopté comme une formule idéale pour maintenir la vie juive en Diaspora tout en s’intégrant simultanément dans la société, est maintenant de plus en plus reconnu comme une expérience en faillite. Alors que le concept était et demeure noble, il a échoué en pratique, confronté à des minorités d’immigrants cherchant à saper la société ouverte, refusant de s’intégrer, voulant utiliser la violence pour faire avancer leurs objectifs et même en élevant une seconde génération de terroristes. Il a conduit à la formule multiculturelle transformée en cheval de Troie, qui sape aujourd’hui la viabilité même des sociétés démocratiques.

     

    Dans ce contexte, les Juifs sont dans un dilemme. En soutenant l’opposition au multiculturalisme pour enrayer l’agression islamiste, beaucoup craignent que cela puisse aussi conduire à la réduction de l’autonomie culturelle et religieuse juive.


    Sans surprise, une grande confusion prévaut. Dans certains cas, les Juifs assument des positions libérales et se retrouvent alliés avec des éléments anti-israéliens et antijuifs peu enclins à montrer une satisfaction pour leurs efforts.

     

    Les Juifs sont confrontés à un dilemme supplémentaire. Les Partis traditionnels de la Droite radicale – comprenant dans certains cas d’anciens antisémites et fascistes comme le ‘Front National’ français et le British National Party – sont à l’avant-garde de la campagne contre l’influence islamique et reçoivent maintenant un soutien considérable de fractions de la communauté juive qui normalement n’auraient rien eu à voir avec eux. Certains sont même des soutiens d’Israël, qu’ils considèrent comme une enclave assiégée résistant à l’islam.


    Ainsi, les Juifs sont confrontés à un choix insupportable. En définitive, ceux qu’ils soutiennent peuvent impliquer de s’associer eux-mêmes à des alliés nauséabonds et repoussants.


    Certains Juifs plongent simplement la tête dans le sable et soutiennent les éléments pro islamiques d’une aile Gauche anti-israélienne malveillante. Certains adoptent les anciens Partis d’extrême Droite, en particulier ceux qui adoptent des motions condamnant l’antisémitisme. Pour d’autres, l’assimilation ou l’adoption d’un ‘chic anti-israélien’ est la réponse.


    Mais pour ceux qui ne veulent pas vivre en parias ou en Marranes politiques et pour qui le désir de demeurer des Juifs fiers est important, il n’y a qu’une seule solution. Ils inscrivent leurs enfants dans des écoles juives (protégées par la police) en externat, qui ont connu une énorme augmentation ces dernières années, et se préparent à émigrer – une décision fréquemment accélérée quand ils observent l’atmosphère hostile dans beaucoup d’universités. Ils représentent ainsi un nouveau réservoir pour des vagues d’aliya.

     

    La question est de savoir si cette maladie européenne va s’étendre à l’Amérique du Nord et à l’Australie où, jusqu’à présent, les Juifs et Israël sont toujours bien considérés. Le problème est que si les futures générations d’Américains absorbent et conservent l’approche hostile virulente envers Israël qui prévaut actuellement sur les campus, même les Juifs de la ‘Goldene Medina’ pourraient avoir des motifs d’anxiété.

     
    Par Gad Publié dans : antisémitisme 

    Tags Tags : , , , ,
  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :