• Antisionisme = antisémitisme, par Dora Marrache

    Les questions d'Israël-flash

    Après avoir dénoncé le comportement des non-Juifs, puis celui de certains Juifs ultra-orthodoxes (Neturei Karta et Satmar), c’est maintenant celui de ceux qu’on appelle les post-sionistes que je veux décrier.

     

    Les 2 premières parties

    Antisionisme = Antisémitisme ?

    Antisionisme = Antisémitisme ? suite…

    Mon sujet d’indignation ? L’antisionisme, pardi ! (3ème partie)

    Par Dora Marrache

    « Quand je cesserai de m’indigner, j’aurai commencé ma vieillesse » (Gide)

    Et comme je ne veux pas vieillir, j’ai choisi un sujet d’indignation inépuisable : le traitement qu’on réserve à Israël, un traitement d’une injustice inqualifiable que je dénoncerai tant et aussi longtemps que je vivrai, que les auteurs en soient Juifs ou non-juifs, qu’ils appartiennent à Monsieur Tout-le monde ou qu’ils soient des personnalités du monde des arts, de la politique, etc. En matière d’antisionisme, il ne faut ménager personne car l’antisionisme, donc l’antisémitisme, ne peut s’expliquer rationnellement.

    Après avoir dénoncé le comportement des non-Juifs, puis celui de certains Juifs ultra-orthodoxes (Neturei Karta et Satmar), c’est maintenant celui de ceux qu’on appelle les post-sionistes que je veux décrier.

    Le post-sionisme? Que sa quo? C’est un bel euphémisme qui laisse entendre que le sionisme est révolu, qu’il a fait place à un autre type de sionisme, alors qu’il s’agit tout simplement de l’antisionisme juif. Si les néo-sionistes mettent l’accent sur le particularisme de l’État juif, s’ils rêvent du grand Israël et ne croient pas en la paix, les post-sionistes eux se disent universalistes et veulent partager  Israël avec les Palestiniens, autrement dit faire de l’État juif un État arabe. Des antisionistes sur la terre de Sion ! N’y a-t-il pas là quelque chose de paradoxal ?

    Quand Israël fut créé, tous les Juifs,  qu’ils fussent croyants ou athées, s’unirent et étaient solidaires pour construire ce pays où les Juifs seraient enfin à l’abri des persécutions. Mais aussitôt qu’il fut créé, les Juifs furent menacés d’un nouveau génocide,or chestré cette fois par les États arabes qui projetaient – et qui projettent toujours-  de jeter tous les Juifs à la mer.

    Et ils l’auraient fait s’ils avaient pu le faire,  et ce sans même que les puissances occidentales tentent de les en empêcher ni même ne s’en émeuvent. Mais toutes les guerres se sont soldées par des échecs et, tout juste vingt ans après sa création,  l’État juif a vu sa superficie tripler.

    Au lendemain de la Guerre des Six jours, le monde découvre, stupéfait, un Juif nouveau, l’antithèse du Juif de la diaspora. Du statut de victime, le voici maintenant au rang de vainqueur. Si jusque là  il inspirait sinon la sympathie, du moins l’empathie, car on le croyait promis à une mort certaine, sa victoire inattendue suscite haine et colère parce qu’on ne peut concevoir le Juif qui dit NON à ceux qui veulent son extermination.

    Et presque simultanément on assiste à  la naissance d’un peuple qui n’existait pas, qu’on baptisera « le peuple palestinien »,  et sur le sort duquel la planète entière va s’attendrir.

    Mais cet amour inattendu des Arabes qui s’étaient enfuis en 48 et vivaient désormais dans des camps, passe nécessairement par la haine d’Israël, donc des Juifs. Et comme depuis la Deuxième Guerre mondiale  l’antisémitisme est considéré comme un délit, on aura recours à un autre terme pour le désigner : l’antisionisme.

    Désormais, sous ce vocable, il devient possible d’exprimer son antisémitisme sans encourir le moindre risque. Mieux : non seulement on peut désormais exprimer sa haine du juif ouvertement, mais qui plus est on est considéré comme progressiste, intelligent, etc.

    L’antisionisme, ce mouvement qui nie au peuple juif son droit d’avoir un État, a pris naissance évidemment dans les pays arabes, puis il a gagné certaines universités américaines avant de se propager partout en Occident.

    Et c’est ainsi que l’État juif a remplacé le Juif dans le rôle de bouc émissaire des nations, On l’accuse désormais de tous les maux et on le présente comme un danger pour la paix mondiale. Et tout doucement, de façon presque imperceptible, Israël devient le centre du monde, l’État qu’on ne tardera pas à considérer comme « l’État DE TROP ». Et pour le délégitimer, on le qualifiera d’État d’apartheid, on l’accusera de pratiquer le colonialisme et le  racisme, et on assimilera les Juifs israéliens aux nazis.

    Mais si le responsable est Israël, alors comment expliquer qu’autrefois, quand l’État juif n’existait pas,  on pourchassait les Juifs ? En réalité, on a juste fait un déplacement : la haine du Juif existe toujours et,  comme les juifs s’identifient à Israël, on reporte cette haine sur leur pays. La haine du Juif entraîne la haine d’Israël, et non l’inverse.

    Quant aux Palestiniens, ils n’intéressent le reste du monde que dans la mesure où ils se posent en ennemis du peuple juif, d’autres diront en victimes.

    Face à cette montée du pro-palestinisme,  ou de l’antisionisme puisque l’un est le corollaire de l’autre, surgit un autre Juif, différent des Pères fondateurs, un Juif qui ressemble à s’y méprendre au Juif honteux d’Avant-Guerre, à une différence près : il arbore fièrement sa double identité juive et israélienne, même s’il prétend avoir honte de la seconde : « J’ai honte d’être israélien » clamait Gideon Lévy. Il sait qu’il fait honte à son pays, mais mieux vaut pour son ego dire que c’est lui qui en a honte. Le post-sioniste est un être ambivalent chez qui au refus de soi, à la haine de son identité  se mêle la fierté d’être juif.

    Et quand ce Juif voit l’hostilité à l’égard de son pays grandir et s’étendre  à tous les campus, il ne veut pas que les universités israéliennes soient en reste. Il a gardé du Juif honteux ce besoin de s’assimiler aux autres, de penser comme eux. Et l’université israélienne deviendra ainsi le bastion de l’antisionisme israélien, qu’on appellera au début des années 90 le post-sionisme

    Qui sont ces Juifs dissidents ? Ils s’appellent Benny Morris,  Shlomo Sand, Gilad Atzmon, Michel Warschawski, Uri Avnery, Gilad Atzmon, …

    Ils font partie, hélas,  de l’intelligentsia et sont issus de la gauche qui ne diffère de celle des autres pays que par un antisionisme porté à son paroxysme. Beaucoup parmi eux connaissent un certain succès, voire la gloire, que ce soit en Occident ou au Moyen-Orient. Ils sont encensés par la presse, et tous les antisémites de la terre exultent en écoutant leurs discours. Reconnus, portés aux nues par tous les détracteurs d’Israël, ils sont en réalité les « idiots utiles » des Palestiniens et de tous les antisionistes. Ils sont à leur solde et, avec eux, ils travaillent à la délégitimation de l’État juif.

    En fait, les post-sionistes  sont ceux à qui le sionisme, ce mouvement de libération du peuple juif, n’a pas profité. La liberté leur est d’un poids trop lourd à porter, ils lui préfèrent la condition d’esclaves.

    À les lire et à les entendre, il semblerait qu’ils soient les seuls vrais Juifs : universalistes, humains, solidaires, défenseurs des libertés individuelles…

    - Solidaires  On le sait, si les gauchistes ne se soutiennent pas, qui donc les soutiendra ? La gauche israélienne doit donc allégeance à la gauche européenne. Ainsi, parmi les Israéliens, il s’en est trouvé pour prendre la défense de Günther Grass, entre autres Gidéon Lévy qui prétend que le Nobel allemand, militant de gauche profondément anti-israélien,  est victime de calomnies de la part des Juifs,  que ses déclarations sont justifiées, qu’il n’y a rien à craindre de l’Iran, que « Sa position contre l’énergie nucléaire israélienne est également légitime. Il peut également s’opposer à la fourniture des sous-marins à Israël ». Et quand Grass écrit : «Pourquoi ne dis-je que maintenant (…) que la puissance atomique d’Israël menace la paix mondiale déjà fragile ?», «Parce qu’il faut dire ce qui pourrait être trop tard demain», Gideon Lévy l’approuve !

    Certes, les post-sionistes sont solidaires des Palestiniens, mais là s’arrête leur sens de la solidarité. En revanche, les Palestiniens ne sont guère solidaires de ces antisionistes parce que ce sont des Juifs.

    - universalistes, ils rejettent ce qu’ils considèrent comme le particularisme juif,  par conséquent la notion de peuple élu.

    Ils disent défendre des valeurs universelles – comme si les valeurs juives ne le sont pas !- et être solidaires de la souffrance des hommes. Il fut un temps aussi où des Juifs italiens, au nom de l’universalisme, arboraient l’insigne du parti fasciste.

    Étrange conception de l’universalisme qui consiste à s’apitoyer sur le sort des ennemis du peuple juif, et à rester totalement insensibles au sort de ce peuple martyr dont ils sont issus et dont l’histoire est jalonnée de persécutions et qui,  privé de sa terre,  a été condamné à l’errance pendant deux mille ans !  N’est-il pas plus étrange encore que l’empathie de ces « humanitaires » pour le « peuple palestinien » ne puisse se traduire que d’une seule façon : la diabolisation d’Israël et la négation des souffrances des Juifs comme de celle de tous les autres peuples ?

    Le génocide qui se déroule en Syrie ? C’est une vue de l’esprit, ils n’en ont jamais entendu parler ! Ils se gardent bien de préciser que la seule souffrance qui mérite leur compassion est celle du  « peuple palestinien ». Mais force est de constater que lui seul les intéresse, lui seul connaît des souffrances à nulles autres pareilles,  tout simplement parce qu’elles lui sont infligées par les Juifs. Leur humanisme se limite à la bande de Gaza et aux territoires qu’ils disent occupés. Ils sont les « humanitaires » de tous les ennemis du peuple juif.

    -  pacifistes : Ils se disent  assoiffés de paix et désireux d’œuvrer pour la paix. Peut-on se dire pacifiste quand on défend des terroristes  qui se cachent au milieu de civils pour rendre Israël responsable de la mort d’innocents ? Des pacifistes qui jugent bon que des hommes se transforment en bombes humaines pour tuer le maximum de personnes ! Comment peuvent-ils défendre des gens qui ont dans leur Charte la destruction totale d’Israël ?

    Le post-sionisme : un fléau qui se répand dans tous les domaines

    En réalité, pour les post-sionistes l’enjeu véritable ne porte ni sur la situation des Arabes israéliens, ni sur les territoires qu’ils disent « occupés », mais bien sur le caractère de l’État d’Israël qu’ils jugent État illégitime. Puisque la solution « deux  États pour deux peuples » ne convient pas aux antisionistes, car ils la jugent à l’avantage des Juifs ; puisque deux  peuples se disputent le même territoire, les post-sionistes ont la solution : la Terre reviendra à celui qui mérite le titre de peuple. Alors, pour répondre au désir des Arabes et à celui des antisionistes, ils défendent le droit à une patrie pour un peuple qui n’en est pas un, mais dénient ce droit  à celui qui en est un : le peuple juif ! Leur peuple !

    Ils vont donc travailler à construire un peuple et à déconstruire le peuple juif dont l’existence est attestée depuis plus de cinq millénaires. Comment ? En mettant toutes les sciences humaines et les arts à contribution pour une révision en profondeur de l’Histoire de l’État juif.

    C’est ainsi que l’État juif a ses « nouveaux sociologues, ses « nouveaux historiens », ses « nouveaux archéologues, mais aussi ses nouveaux artistes, écrivains, etc. Israël pourrait figurer dans le Livre des Records pour ce pour ce qui est du « révisionnisme ».

    « Les « nouveaux sociologues »

    C’est avec eux que tout commence, ils donnent le coup d’envoi de la remise en question de l’Histoire juive.

    Le philosophe Adi Ofir, par exemple, nourri des lectures des négationnistes français, va jusqu’à prétendre que c’est la Shoah qui explique le manque de compassion des Juifs vis-à-vis des Palestiniens. Autrement dit, il suffirait de ne plus en parler à l’école pour que le Juif de demain ait les « qualités » du post-sioniste.

    Un autre de ces post-sionistes décrète qu’Israël n’est en rien une démocratie. Alors, qu’est-ce ? Ce n’est tout de même pas une théocratie ! On n’est pas à un néologisme près quand il s’agit de l’État juif  qui pratique un « nouvel apartheid », est à l’origine d’ « une nouvelle question juive », d’un « nouvel antisémitisme » et connaît un renouvellement  dans toutes les sciences humaines :  Israël est une « ethnocratie ».

    Cette nouvelle épithète, créée en substituant au préfixe « démos » (le peuple) celui de « ethno », on la doit au professeur Oren Yiftachel qui  enseigne la géographie politique à l’Université Ben Gourion, à Beersheva . Selon lui, «  Israël est une ethnocratie, c’est-à-dire un régime dans lequel ce n’est pas la citoyenneté, mais l’ethnicité, qui détermine l’allocation des ressources étatiques ». En d’autres termes, Israël est un État raciste puisque tous les hommes n’y jouissent pas des mêmes droits, puisque le pouvoir est entre les mains des Juifs.

    Et la voie est ouverte pour une révision de l’Histoire juive

    « Les nouveaux historiens »

    Le danger que représentent les historiens est pour ainsi dire palpable, et ce n’est pas sans raison qu’ils sont surveillés de près dans les régimes totalitaires. Mais en Israël, un exemple de démocratie, ils peuvent tout se permettre.

    Alors, ceux qu’on avait d’abord appelés les « révisionnistes » – terme tout à fait approprié d’ailleurs-  deviennent sous Ehud Barak, « les nouveaux historiens » par opposition aux historiens traditionnels. Ce sont Benny Morris, Ilan Pappé, Shlomo Sand. Meron Benisti, Gilad Atzmon…

    Ils affirment être obsédés par la recherche de la Vérité historique, ce qui serait tout à leur honneur s’ils n’avaient pas choisi (1) de prendre fait et cause pour l’ennemi, de s’identifier à la cause « palestinienne », si tant est qu’il y en ait une, et d’aligner l’histoire d’Israël sur la version palestinienne ; et (2) si leurs travaux n’aboutissaient pas à mettre Israël sur le banc des accusés, ce qui semble de toute évidence avoir été leur but.

    Revoir l’Histoire juive, donc le fondement même de l’Histoire d’Israël, telle est la tâche à laquelle ils vont s’atteler.  

    1. Quelles persécutions ? Ils commencent par jeter le doute sur toutes les persécutions dont les Juifs ont été victimes. Ils donnent alors du  statut de dhimmi (citoyen de seconde zone) une vision idyllique, tout à fait aux antipodes de la réalité. Qui plus est, ils vont faire de la Shoah un massacre parmi tant d’autres, oubliant que deux juifs sur trois ont été massacrés en six ans. Ne rejoignent-ils pas ainsi les « révisionnistes », aussi choquant que soit le terme ? Non pas qu’il faille minimiser les autres génocides mais, de par son ampleur, la Shoah en est un à nul autre pareil.

    2. Critique radicale du sionisme : ils se lancent dans une critique radicale du sionisme qu’ils assimilent au colonialisme, faisant ainsi d’Israël un État raciste, un État d’apartheid. En fait, ils ne font que reprendre à leur compte toutes les accusations des antisionistes et vont jusqu’à prôner l’éradication de l’État juif. Et cela au grand bonheur des Palestiniens et de tous les antisémites de la terre qui se trouvent ainsi exonérés des accusations qu’ils portent contre Israël.

    3. La Guerre de 48 : ils affirment que ce ne sont pas les Arabes qui ont poussé les habitants à fuir, mais bien les Juifs qui les ont chassés. S’alignant sur les propos de l’historien Benny Morris, beaucoup prétendent qu’Israël s’est construit aux dépens des Palestiniens que les Juifs ont massacrés sans pitié, qu’il n’y a jamais eu d’exode des Arabes en 48, mais que les Israéliens ont pratiqué un nettoyage, une « épuration ethnique »!

    Pourtant, ils savent qu’il existe une somme de documents prouvant que les Israéliens n’ont aucune responsabilité dans cet exode, qu’il a été orchestré par les chefs d’États arabes: « La somme des preuves essentielles actuellement à notre disposition, indique que l’évacuation de la Palestine est due à l’exhortation des chefs militaires ou politiques des États arabes eux-mêmes », peut-on lire dans l’Analyse de l’institut des affaires publiques (Washington). Mais comment faire entendre raison à des gens qui ont choisi le camp des « Palestiniens », des gens qui parlent de la Naqba (la catastrophe), adoptant ainsi la terminologie des ennemis de l’État juif ?

    4. Remettre en question l’existence du peuple juif, donc la Vérité historique

    L’Histoire du peuple juif est un des fondements d’Israël. La remettre en question, c’est saper les fondements de l’État juif, donc le détruire.

    Et tout concourt à prouver que la seule et unique préoccupation des « nouveaux historiens » consiste à  remettre en question la Vérité historique, celle qui s’appuie sur la Bible, pour la remplacer par une tout autre vérité, celle qui permettra de  dénier au peuple juif tout droit sur la Terre sainte.

    Comment construire cette autre vérité? En démontrant que le peuple juif n’est pas un peuple, donc qu’il ne peut prétendre à un État.  Et c’est à cela que va se livrer celui qu’on considère comme le chef de file de ces « nouveaux historiens », et qui ose  prétendre « faire œuvre d’historien » : Shlomo Sand.

    Et en 2008 il publie « Comment le peuple juif fut inventé », un livre où il s’emploie à déconstruire l ‘Histoire du peuple juif pour faire embrasser au lecteur ce qu’il considère comme la Vérité : « le peuple juif est un mythe », une invention qui date du XIV è siècle.

    Il s’applique à démontrer que la Bible est une légende, un peu au même titre que l’Iliade et l’Odyssée, et par conséquent, Moïse, Salomon, David, Josué, et tous les prophètes n’auraient jamais existé. La Bible aurait été l’instrument qui a permis aux sionistes d’inventer une Histoire du judaïsme dans laquelle  l’Exil et le Retour ne sont que pure affabulation. Comment expliquer alors qu’on ait pu écrire un conte d’une telle cohérence ? Et comment expliquer que ce soit l’ouvrage le plus vendu au monde ?

    Pour Sand, les Juifs n’ont jamais été chassés de leurs terres par Titus, tout n’est que pure fiction. Les descendants des Hébreux ne sont pas les Juifs, mais les Palestiniens, et il voit dans le fait que Ben Gourion ait voulu qu’ils fassent partie d’Israël l’argument pour fonder sa thèse.

    Alors, les Juifs d’aujourd’hui ? Des descendants de convertis , contraints par les sionistes d’abandonner leurs traditions et  leur langue maternelle pour embrasser l’hébreu.

    Évidemment, Sand sait très bien que l’adoption d’une langue commune était indispensable pour qu’Israël ne soit pas changé en une Tour de Babel. Et quelle langue aurait-il fallu adopter, M. Sand ? N’est-il pas logique que les Juifs aient opté pour la langue de leurs ancêtres, celle que nombre d’émigrants connaissaient puisque c’est celle dans laquelle a été écrite la Bible ?

    Comme son livre a été un best-seller en Israël pendant près de 5 mois et qu’il a connu un succès inespéré en France, cette année, il récidive avec  « La Terre d’Israël est un mythe ». Sur quoi se base-t-il ? Sur le fait que les archéologues n’aient pas encore trouvé de preuves incontestables de l’existence du royaume de David.

    Lire aussi : La dernière absurdité de Shlomo Sand – « La terre d’Israël est un mythe »

    Les conséquences ? Si la Bible, et le peuple juif et la Terre d’Israël sont des mythes, il n’est donc pas possible aux Juifs de réclamer un État, donc Israël n’est pas l’État juif. Il doit être l’État de tous ses citoyens eu égard à leur religion, en réalité un État d’où seront exclus les Juifs (judenrein), mais Sand n’ose pas encore le dire.

     Si Sand cherchait à faire parler de lui – ce qui est plus que probable- force est de constater qu’avec ces deux ouvrages scandaleux, il a réussi. Grâce à cette « démonstration », il est l’objet d’éloges on ne peut plus flatteurs de la part de tous les antisionistes.

    Au lieu de mettre son savoir au service de son peuple et de sa patrie en prouvant que le peuple palestinien a été inventé- une tâche relativement facile- il choisit de se poser en ennemi de son peuple. L’Histoire le retiendra !

    Les conséquences sont extrêmement graves, car beaucoup de ceux qu’on juge les « bien-pensants » occupent des postes à l’université. Et leur antisionisme risque fort de s’inscrire dans les cerveaux des jeunes et de faire des émules.

    Et on prétend qu’il existe des groupes de surveillance israéliens pour s’assurer que les universitaires ne tiennent pas des propos qui pourraient porter du tort à l’État juif. Qu’en serait-il alors s’ils n’existaient pas ?

    Dora Marrache, Chroniqueuse pour israel-flash

     


    Lire la suite: http://www.israel-flash.com/2012/06/antisionisme-antisemitisme-le-post-sionisme-fleau-qui-se-repand-dans-tous-les-domaines/#ixzz1zOg0eqQH


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