• Israël, polémique sur une thèse de G. Haddad...

     

    Cela commence par un message que m'envoie un ami qui m'est cher:

     

    Mon ami: "Je te conseille un excellent ouvrage sur un thème auquel tu seras sensible: http://www.nonfiction.fr/article-5292-la_modernite_malade_du_camp.htm" 

    Il s'agit du dernier ouvrage de Gérard Haddad, psychanalyste et psychiâtre.

    Je clique donc sur le lien qui m'est proposé, trouve l'article fort intéressant,  jusqu'à la conclusion qui me fait bondir.

    Cela continue donc ainsi:

    Moi: - "J'hallucine en lisant ça: "Ainsi la société israélienne, que Gérard Haddad analyse longuement dans cet ouvrage, porte les stigmates de la déportation, lesquels se manifestent tant dans son indéfectible méfiance à l’égard de ses voisins, que dans ses rapports avec le peuple palestinien, " l’hostilité légitime envers les criminels nazis s’ét[ant] trouvée déplacée et appliquée aux Palestiniens ". "

    Lui: - "Et pourtant son raisonnement est très précis pour y arriver. La formule est lapidaire mais lui prend plus de cent pages pour l'expliquer..." 

    Moi: -"Je ne sais si son raisonnement très précis est fondé, mais je connais en revanche très bien l'indéfectible désir de destruction des voisins d'Israël. Et là nous ne sommes plus du tout dans l'imaginaire ni le symbolique, mais avec des kassams ou des couteaux de boucher, au choix. En tient-il compte ?" 

    Lui: - "Selon toi, est-ce une haine totalement gratuite et sans fondement logique ? Ce désir d'anéantissement, où prend-il sa source ?"

    Moi: - "Je vais te répondre par mail, ce sera plus facile qu'ici où l'on est plus limité."

     

    Et voici donc ma réponse circonstanciée.

    Cher ami,

     

    Je ne répondrai pas point par point à ton dernier mail, car cela risquerait de nous amener vers la polémique. Et je pense que nous valons mieux que cela.

    Permets moi néanmoins de te rassurer sur un point: je ne crois pas l'Etat d'Israël parfait, et ne cherche pas non plus à en donner une image idyllique. C'est un pays dont j'ai pu apprécier des qualités et des manques dès 1968. Il me convient d'aprofondir la connaissance que j'en ai de façon progressive, ce qui passe par le quotidien et un travail de fonds de la langue, que j'ai entrepris avec, semble-t-il, quelque succès.

    Je pense qu'il est, sur un certain nombre de points, beaucoup plus dynamique que certains autres, dont celui que j'ai quitté avec l'unique regret de la distance que cela met entre moi et les personnes qui me sont chères.

    Aussi bien ne me semble-t-il pas négatif que j'en vois aujourd'hui plus les aspects positifs que ceux qui le sont moins, car cela ne peut que faciliter mon intégration.

    Sur ceux-ci, je reviendrai sur ce point à la fin de ma lettre.

    Venons-en donc tout de suite à notre pomme de discorde: tu me suggères la lecture d'un livre de Gérard Haddad, auteur dont j'ai tant aimé son ouvrage "Les sources talmudiques de la Psychanalyse".

    Son nouveau livre, d'après le résumé auquel j'ai pu accéder, indique ceci: " Ainsi la société israélienne, que Gérard Haddad analyse longuement dans cet ouvrage, porte les stigmates de la déportation, lesquels se manifestent tant dans son indéfectible méfiance à l’égard de ses voisins, que dans ses rapports avec le peuple palestinien, " l’hostilité légitime envers les criminels nazis s’ét[ant] trouvée déplacée et appliquée aux Palestiniens ". "

    Or, cela est tout simplement faux !

    Et c'est ce qui m'a d'abord choqué en lisant le commentaire sur ce livre.

    Aussi bien je ne doute pas du talent de l'auteur, mais que penserais-tu toi-même d'une thèse par lui écrite qui tenterait d'expliquer pourquoi les américains sont persuadés que la terre est plate ?

    Et qui s'appuirait sur la psychanalyse pour cela ? Ne te viendrait-il pas immédiatement à l'esprit ce simple fait que, précisément et dans leur écrasante majorité, les américains ne pensent pas que la terre est plate, mais s'imaginent (stupidement ?) qu'elle est ronde ?

    Je voudrais te rappeler qu'il y a en Israël un terroriste juif en prison, c'est l'assassin d'Itzaak Rabin. L'autre, Barukh Goldstein, auteur du sinistre massacre de Hébron, fut tué à la suite de son forfait, unanimement condamné en Israël.

    De l'autre côté, je n'ai pas les chiffres exacts, mais je sais quand même que 1087 terroristes ont été libérés par Israël dans le cadre de l'accord d'échange pour que nous récupérions Gilad Shalit.

    La plupart avaient du sang sur les mains. Parmi eux, il y avait cette gazaouie qui avait été vitriolée au visage par ses compatriotes et qui était soignée à l'hôpital de Beer-Shéva, gratuitement, depuis des mois.

    Il lui vint la fantaisie de se barder d'explosifs dans l'intention de venir se faire sauter dans le service de l'hôpital où elle était soignée.

    Je pourrais te citer cette autre, dont je ne me rappelle pas le nom, qui fut elle aussi soignée, elle aussi gratuitement, et qui est venue semer la mort dans un restaurant de Tel-Aviv, il y a quelques années, lors d'un mariage.

    Je pourrais encore évoquer le drame d'Itamar survenu il y a quelques mois, une famille entière assassinée. Les auteurs de cette boucherie se sont acharnés sur le bébé de 3 mois pour séparer sa tête de son corps, à l'aide de couteaux de cuisine.

    Je pourrais enfin parler des projectiles amicaux que nous expédient de temps à autres mes voisins de Gaza, lesquels ne sont pas fréquemment mortels – mais cela arrive – mais qui causent de nombreux traumatismes psychologiques, souvent rebelles à tout traitement.

    Et cette liste est effroyablement incomplête.

    Tu trouveras donc effectivement dans la société israélienne des gens qui détestent les arabes. Mais je ferai deux observations.

    La première, c'est que cette haine n'est pas due à la Shoah, mais bien aux malheurs qu'ils nous causent depuis… les premiers pogroms de 1926.

    La seconde, c'est que cette haine, aussi curieux que cela puisse paraître, n'est malgré tout pas très répandue.

    Et je suis bien placé pour le savoir parce que, vois-tu, quand les kassams tombent sur Ashkelon, je me retrouve à discuter dehors, avec les voisins. J'habite un quartier très populaire, avec une population pauvre et peu cultivée selon les critères locaux, c'est-à-dire quand même beaucoup plus que son équivalente en France.

    Et quand, en octobre dernier, sous les attaques de kassams, je discutais avec eux, je n'entendais pas le moindre propos haineux. Plutôt de la lassitude et de la perplexité. Mais pas de haine. J'en ai été moi-même estomaqué.

    Je ne sais donc pas sur quoi se base Gérard Haddad, je le soupçonne d'avoir pris ses renseignements auprès des rédacteurs d'Haaretz, mais n'ayant pas lu le livre, je n'ai aucune certitude.

    Cette phrase m'a fait bondir, car j'ai bien souvenance de ces vendredi après-midi, du temps que j'étais sous les drapeaux, quand un colonel des parachutistes, auréolé du prestige de son corps d'armée et de son grade, venait nous brieffer en nous vantant les beautés de la civilisation arabe et finissait son exposé par un vigoureux "aujourd'hui ce sont nos adversaires, demain ils seront nos partenaires." Etait-ce de l'hostilité caractérisée ? C'était en 1969.

    Je n'étais pas sur place, mais à Paris, scotché à la télévision, quand le président égyptien Anouar El Sadate est venu en Israël dans une démarche de paix. Combien y avait-il d'israéliens dans la rue pour l'accueillir ?  Un million si je me souviens bien. A l'échelle de la France, cela aurait fait 20 millions de gens enthousiastes. De l'hostilité caractérisée, ou bien un espoir immense de vivre enfin en bonne intelligence ?

    Il me semble plutôt, à moi, tout à fait remarquable qu'après 63 ans d'hostilité permanente, jalonnés d'épisodes guerriers dont nous aurions aimé faire l'économie, dont trois guerres majeures que nous avons dû mener pour éviter des tentatives d'anéantissement (1948, 1967, 1973), il me semble tout-à-fait remarquable qu'après tout cela nous gardions l'espoir d'une cohabitation pacifique.

    Et cela, malgré ce qu'on appelle encore le processus de paix, il faut ici saluer la mémoire de George Orwell, car en fait de processus de paix, il s'agit d'une nouvelle stratégie de guerre.

    En effet: l'OLP, s'apercevant qu'elle ne pourrait pas gagner sur le plan militaire, à déplacé la guerre sur les plans psychologique, médiatique et diplomatique. C'est la guerre d'Oslo. D'un côté on signe des accords – lesquels restent lettre morte; dans le même temps, on provoque deux intifadas.

    Résultat: 2000 morts et environ 5 fois plus de blessés.

    Rapportés à la population française, on approcherait les 20 000 morts et les 100 000 blessés; à la population américaine, 90 000 morts et 450 000 blessés.

    Nous aurions, il me semble, quelques raisons d'avoir la haine, et cela, de façon absolument indépendante de la Shoah.

    Est-ce donc en raison de l'hostilité appliquée aux palestiniens que nous avons construit ou aidé à construire pour eux des universités dans les territoires disputés qui n'existaient pas à l'état de projet sous la juridiction jordanienne ?

    Est-ce donc en raison de cette hostilité que les gazaouis bénéficient de permis de séjour en Israël, pour venir se faire soigner gratuitement dans nos hopitaux ?

    De tout cela, qui pourrait facilement être complêté, on ne parle pas dans les médias européens.

    Non, on épouse les thèses de l'Autorité palestinienne. Tout récemment, M. Glavany a remis un rapport qui nous épingle sur le partage de l'eau. On croirait à une plaisanterie, si la question n'était si grave[1]

    Monsieur Glavany, au moins, n'est pas juif, il est simplement socialiste. Il drague un électorat, d'une façon qui n'est pas morale, mais c'est son problème.

    Je pourrais m'étonner du fait que la doxa occidentale refoule à ce point la modération israélienne, face à la haine et aux actes de haine des arabes. Et si l'on veut utiliser la psychanalyse à tenter d'en saisir les ressorts, on cherchera du côté d'une culpabilité occidentale en relation avec la Shoah. Cela n'est d'ailleurs pas une démarche bien originale, cette explication a souvent été proposée: pour fuir un sentiment de culpabilité vis-à-vis des juifs, on les transforme en bourreaux, et on met à leur place de persécutés de nouvelles victimes, les palestiniens…

    Ce que j'ai plus de mal à comprendre, c'est l'attitude des juifs eux-mêmes. Pourquoi un certain nombre d'entre eux, et pas toujours des moindres, donnent-ils tête baissée dans la propagande des ennemis d'Israël ? Car enfin, ces ennemis ne se cachent pas d'être des ennemis irréductibles.

    Serait-ce cette fameuse haine de soi ? Pour certains, sans doute. Et c'est peut-être là que se situerait plus justement l'héritage de la Shoah.

    Mais pas pour tous.

    Pour d'autres, en tout cas certains, je me demande s'ils sont bien au clair avec Israël, justement.

    S'ils n'y a pas chez eux un sentiment de culpabilité, ou un malaise – je ne sais comment dire exactement, qui viendrait d'un conflit intérieur. Au fond, n'ont-ils pas mal à leur Israël ?   

    A cela s'ajoute bien sûr une énorme pression. Celle-ci résulte de la façon dont est présenté Israël par les médias, ainsi que la classe politique, dans un certain nombre de pays occidentaux. Il en est un qui ne s'est pas embarassé de diplomatie, c'est le maire de Malmö qui a quasiment sommé, il y a quelques mois, de se distancer d'Israël, sous peine de ne pas bénéficier de sa protection. Il faut dire qu'en cette ville, la population musulmane est très nombreuse.

    Les juifs de Malmö, la plupart d'origine polonaise dont les parents avaient fui le nazisme, sont donc en train d'arriver en Israël. J'en ai rencontré, en mai dernier, à Tel Aviv.

    En France, la pression augmente aussi. Il est encore possible de l'ignorer, ou d'espérer qu'elle ne deviendra pas un jour insupportable. Mais l'immigration en Israël augmente, et l'émigration vers les USA aussi, nottament dans la région de Miami.

    Les juifs de France, mais plus généralement d'Europe, sont donc ballotés entre des sentiments divers. Comme ils aimeraient un Israël parfaitement bien vu du monde entier[2] ! Cela serait sans doute plus facile pour eux. D'où, chez eux, des critiques, parfois des exigences. Ils se disent attachés à Israël, et sans doute le sont-ils à leur manière, mais ce n'est pas l'Israël qu'ils rèvent, qu'ils fantasment, ce n'est pas leur Israël.

    Et c'est ce qui m'a choqué en second lieu :  je connais beaucoup de juifs qui ont quelque relation avec Israël et qui croient tout en connaître. Ils sont très nombreux à avoir ici de la famille, certains y ont même un appartement, et viennent de temps en temps y passer un moment.

    Ils s'imaginent alors connaître le pays, et s'autorisent toutes sortes de jugements à son sujet.

    C'est exactement comme si moi, qui ai quelques cousines aux U.SA., j'allais y passer quelque temps et m'imaginais ensuite connaître ce pays. L'on me rirait au nez, bien sûr. Mais on ne rit pas au nez des juifs, d'abord parce que cela ne se fait pas, ensuite, peut-être parce qu'il y a comme un petit malentendu ?

    Ce petit malentendu vient de la loi du retour. Note, au passage, que je ne voudrais pour rien au monde qu'elle soit modifiée.

    Mais elle induit ce malentendu, dont tu as compris que je le tiens pour considérable et non pas petit, parce que certains s'imaginent que, parce que l'Etat d'Israël peut devenir, sur simple manifestation de leur désir, leur pays à part entière, c'est exactement comme s'il était déjà leur pays.

    Or, cela est faux. Israël est, par destination et de façon potentielle, le pays de tout juif qui le souhaite, mais de façon factuelle et pour l'instant, c'est juste et simplement celui des israéliens. De tous les israéliens, juifs, arabes ou autres, mais exclusivement des israéliens.

    Et ces juifs-là, qui connaissent en réalité bien peu Israël et la société israélienne, se croient alors autorisés à toutes sortes de commentaires, de jugements, de recommandations diverses et variées.

    Selon certains d'entre eux, par exemple, il faudrait réformer le système électoral, parce que le nôtre ne permet pas l'émergence d'une majorité claire à la Knesset. Pour ma part, mon opinion à ce sujet n'est pas définitive, je constate toutefois que dans nombre de pays où une majorité claire peut sortir des urnes, la démocratie tourne bien souvent à la démagogie. Mais c'est vrai que nous pratiquons le pilpoul depuis au moins deux millénaires, et ce qui peut se pratiquer ici n'est pas forcément exportable.

    Il faudrait aussi, selon beaucoup d'entre eux, que les religieux aient moins, voire plus du tout de pouvoir au niveau politique. Mais quoi ! Nous avons été persécutés 2000 ans en raison de notre religion – et avons aussi traversé les siècles grâce à elle – et les religieux ne devraient pas avoir droit au chapître dans le seul pays juif ?  

    Et puis il y eu, il y a bientôt deux ans, ce truc absolument délirant, cet "appel à la raison". J'aurais bien du mal à te décrire correctement la colère qui a été la mienne à ce moment. Je pus alors mesurer la distance, l'abîme abyssal qu'il y a entre certains juifs de la diaspora et Israël.

    Que ceux-là préfèrent demeurer en diaspora, cela les regarde. Qu'ils ne veuillent pas profiter des aides que leur offre Israël pour venir s'installer au pays, c'est leur choix. Mais alors qu'ils s'abstiennent de tirer sur l'ambulance, et qu'ils n'excipent pas de leurs liens avec Israël pour se livrer à un travail de sape d'un gouvernement élu qui n'a pas l'heur de leur plaire.

    Car ils jouent alors sur deux tableaux – en hébreu on dirait qu'ils dansent dans deux mariages : ils conservent le confort d'une vie hors de tout danger (croient-ils), mais voudraient un droit de regard sur Israël.

    Au nom de quoi ?

    La loi électorale israélienne est simple: sauf une exception qui ne concerne que les israéliens en mission à l'étranger, le droit de vote ne s'exerce qu'en Israël. Pour envoyer les députés à la Knesseth, il faut être israélien mais aussi être sur place.

    Et c'est très bien comme cela : c'est une question de responsablité, et il n'y a pas de responsabilité sans sanction possible. Si je vote mal aux élections, je pourrai être sanctionné de diverses façons, telles qu'un épisode guerrier paroxistique où je perdrai la vie, ou par une situation économique qui se dégradera, ou une autre encore - il y a l'embarras du choix.

    Concernant l'aspect militaire, j'en ai eu un échantillon il n'y a pas si longtemps, et je pense que mon gouvernement a correctement réagi.

    Deux points pour terminer, si tu le veux bien.

    Non, comme je te le disais au début, je ne pense pas qu'Israël soit un pays parfait, je n'en ai pas une vision idyllique.

    Mais, malgré l'effort de guerre auquel nous sommes contraints, nous avons le meilleur taux de croissance de l'OCDE, et le plus bas taux de chômage historique.

    Nous excellons dans un certain nombre de domaines, comme le traitement de l'eau, l'agriculture, la reforestation du pays, la recherche – entre autre, médicale. Nous sommes capables d'expédier nos sattellites avec nos propres lanceurs dans le sens contraire à la rotation de la Terre, ce qui implique l'acquisition d'une vitesse supérieure de 2000 km/Heure à celle des lanceurs des autres puissances spatiales.

    Et tout ceci, en ayant intégré en soixante-trois ans une population douze fois plus nombreuse que celle qui existait alors.

    Si tu disposes d'un exemple comparable de par le monde, je suis vivement intéressé.

    Il y a un dernier point sur lequel je voudrais te répondre et qui concerne la haine qu'éprouvent nos voisins à notre égard, sur laquelle tu m'interroges en ces termes: "Selon toi, est-ce une haine totalement gratuite et sans fondement logique ? Ce désir d'anéantissement, où prend-il sa source ?"

    A ce sujet je crois qu'il s'agit d'une très vielle histoire, qui remonte à 12 ou 13 siècles, et qui a été ranimée par un certain mufti de Jérusalem, grand ami d'Hitler, à une époque (1920 et années suivantes) où il aurait pu y avoir une coexistence pacifique et bénéfique tant pour nous que pour les arabes.

    Vint ensuite la politique déplorable de la Grande-Bretagne, qui n'a rien arrangé, puis les manipulations des pays arabes.

    Cette haine perdure et perdurera tant qu'elle sera alimentée par certaines puissances, certaines régionales, d'autres plus lointaines.

    Et elle perdurera aussi tant qu'il y aura suffisement de mépris vis-à-vis des populations arabes pour continuer à les encourager, par une oreille complaisante et un portefeuille généreusement ouvert, à demeurer dans une position d'éternels assistés resassant des rêves de revanche.

    C'est ma conviction.

    Pour notre part, ici en Israël, nous continuons de guêter le moindre signe d'évolution positive de leur côté, et nous sommes prêts à leur tendre la main – nous l'avons toujours été, nonobstant le contentieux accumulé et les procès d'intention qu'on nous fait.

    Avec mon cordial Shalom d'Ashkelon.   

     


    [1] Ce rapport est totalement mensonger, on trouvera la réponse qu'il mérite ici: http://iratika.eklablog.com/le-contre-rapport-a35795805

     

    [2] Mais je crois qu'ils se trompent en pensant qu'un Israël parfait serait bien vu du monde entier. Parce que ce qu'Israël fait de bien est systématiquement passé sous silence en Occident. Qui donc va parler de la coopération qui se met en place entre Israël et un pays de l'Afrique sub-saharienne dans le domaine de l'irrigation, par exemple ? Cela n'intéresse personne. Qui a jamais mentionné qu'il ne faut que quelques heures à un 747 d'El-Al pour décoller vers une zone sinistrée, simplement parce qu'il y a un hangar dédié au stockage des moyens de sauvetage à l'aéroport Ben Gourion ? Qui sait que le premier hôpital de campagne mis en service en Haïti à la suite du tremblement de terre était israélien, 2 jours avant les secours français et américains? France2 prenait soin de ne montrer les soldats d'Israël de dos seulement pour qu'on ne les reconnût pas ! 


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  • Commentaires

    1
    kravi
    Mercredi 25 Janvier 2012 à 12:34
    kravi

    Excellent papier, Rotil, dont je partage les thèses, notamment sur les juifs de diaspora qui se permettent des jugements et, plus grave, des conseils, sur la façon dont les israéliens gèrent leur pays. Ton hypothèse d'un conflit interne chez ceux-là concernant l'alya m'agrée.

    Je crois qu'il intéresserait beaucoup certaines connaissances antidoxiennes qui se posent -- honnêtement -- des questions sur les relations israélo-arabes.

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    2
    Rotil Profil de Rotil
    Mercredi 25 Janvier 2012 à 12:51

    Merci Kravi, il est, un peu remanié, à la rédaction d'Antidote pour relecture. Il paraîtra bientôt, dans une version un peu allégée - mais pas sur le point que tu soulèves, surtout dans la présentation. 

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