• On parle tant et plus du conflit israélo-palestinien.

    Je pense que ce terme est impropre et qu'il vaudrait mieux parler du conflit israélo-arabe ou mieux encore du conflit judéo-musulman, mais admettons.

    Il faut quand même remarquer certaines petites choses.

    Alors que dans beaucoup de pays – et notamment européens – on assiste à une crispation de plus en plus grande entre les populations d'accueil et les immigrants nouveaux ou récents, Israël est un pays où l'on apprend à vivre ensemble.

    La burqa n'y est pas interdite, mais je n'ai pas encore vu de burqa.

    Un juif qui tague une mosquée est mis en prison exactement comme un arabe qui caillasse la voiture d'un juif.

    L'organe d'un arabe peut sauver un juif de la même façon que celui d'un juif sauvera un arabe.

    Une majorité des arabes de Jérusalem déclarent préférer demeurer sous la juridiction israélienne plutôt que sous une juridiction palestinienne.

    Un juge arabe préside une cours de justice qui condamne un ancien président de l'Etat à 7 ans de prison pour inconduite notoire à l'endroit de la gent féminine.

    De plus en plus d'arabes demandent à faire leur service militaire dans les rangs de l'armée israélienne, certains sont des officiers supérieurs.

    Des universités sont construites dans les territoires disputés, qui n'existaient jadis même pas à l'état de projet.

    A Jaffa, quartier arabe de Tel Aviv, un café a bâti sa réputation sur l'apprentissage de l'Arabe et son public, juif, est assidu aux cours et en croissance.

    Je pourrais multiplier ces exemples par dix ou cent sans avoir à chercher longtemps.

    On pourra m'objecter que tout n'est pas si rose. Je le sais. A côté de ce patient apprentissage nous connaissons des drames, des actes de barbarie comme celui d'Itamar, nous avons connu des attentats sanglants, et il est malheureusement vraisemblable que d'autres réussiront malgré la vigilance des services dont la mission est de les déjouer.

    Mais ces attentats, ces drames, sont le fait de gens manipulés par des factions politiques qui n'ont aucun intérêt à la paix et à la tolérance.

    Et que cela plaise ou non aux spectateurs, cela n'empêchera pas les différentes composantes de la société israélienne à poursuivre sur cette voie-là.

    C'est celle-ci qui peut apporter la paix dans la région, et non pas des accords politiques bâtis sur des chimères, comme ces accords d'Oslo qui ont été particulièrement meurtriers.

    Bien plus, je crois qu'il est dommage que les pays auxquels je faisais allusion au début ne s'inspirent pas de l'exemple d'Israël, plutôt que de continuer à conspuer ce laboratoire d'un peu plus de 20.000 kilomètres carrés. 

     

     


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